D'abord commencer par être honnête et avouer n'avoir vu La môme qu'assez tard, difficilement, par petits bouts car enregistrée sur disque dur du décodeur du câble. Avouer n'avoir pas beaucoup aimé. La reconstruction fait un peu toc et non, Marion Cotillard n'est pas aussi bien que ce que l'on a voulu dire. Elle fait une performance d'actrice qui se voit et que jamais l'on n'oublie. Je suis persuadé que pas mal de lecteurs ne seront pas d'accord avec ces lignes mais, pour ma part, je n'ai jamais oublié que je voyais Marion Cotillard interprétant Piaf. Et puis il y a le film lui-même, léché comme un timbre, et au final dénué de la moindre émotion.
Sylvie Testud est d'une autre trempe, ça ne s'explique pas, c'est comme ça. C'est une immense actrice et ça se voit dans la manière qu'elle a abordé son imitation à elle. Oui, c'est vrai, dans les deux cas, il s'agit bien de singer qu'on le veuille ou non. Mais ce que l'on voit de Testud dans Sagan est porteur d' émotion. Elle l'incarne véritablement. L'imitation laisse place à une intégration et l'on voit Françoise Sagan qui ressemble à Sylvie Testud ou bien Sylvie Testud qui ressemble à Sagan mais au final, cela donne un personnage qui existe et qui ne doit pas être si éloigné de ça de la Sagan. Comme Tchouang-tseu, on ne sait plus trop, après avoir rêvé d'un papillon, si nous sommes Tchouang-tseu ayant rêvé qu'il était papillon ou un papillon ayant rêvé qu'il était Tchouang-tseu. Sylvie Testud dit que Sagan lui a beaucoup apporté et ça se voit ; elle ne lui apportera probablement pas un oscar mais lui laissera beaucoup plus en bagages pour ses rôles à venir. Et puis il y a le film. Vraiment pas mal, rythmé, se regardant avec plaisir... A croire que Diane Kurys s'est attachée à faire un film qui ressemblerait à un roman de Sagan et si elle n'y parvient pas toujours, les moments réussis y sont bien attachants. Et puis, il y a quelques jolis plans simples et beaux, simplement beaux. Le téléfilm rallongé et montré en deux parties perdra probablement ce joli rythme qui emballe l'histoire et la rend agréable à suivre. Bien sûr, l'auteur de ces lignes, s'il aime énormément la chanteuse Piaf, avait une réelle adoration pour Sagan même s'il l'avait un peu délaissée sur la fin. Sagan m'a littéralement appris à lire. Je crois bien que je n'aimais pas lire avant de tomber sur elle et j'ai lu tous ses premiers romans avec boulimie. En voyant le film, j'ai repensé à l'époque où j'habitais dans le septième arrondissement et où je vis Sagan débarquer pour commander une pizza dans ma pizzeria favorite où je dînais seul. Elle avait l'air seule et triste. Je n'ai pas osé lui parler. Je le regrette aujourd'hui. Au pire, elle m'aurait envoyé sur les roses, et alors, la belle affaire ! La peur de ce qui peut arriver est un frein débile. Sagan vivait le moment et elle avait bien raison. Certains critiques, un peu tièdes face au film, ce que je peux très bien comprendre d'ailleurs, ont dit que l'on avait envie de se jeter sur un livre de Sagan en sortant de la projection. Rien que pour ça, Sagan le film vaut le coup. Je ne me suis pas rué sur mes cd de Piaf après La môme. Pour moi, Sagan bat Piaf par K.O.
Sylvie Testud est d'une autre trempe, ça ne s'explique pas, c'est comme ça. C'est une immense actrice et ça se voit dans la manière qu'elle a abordé son imitation à elle. Oui, c'est vrai, dans les deux cas, il s'agit bien de singer qu'on le veuille ou non. Mais ce que l'on voit de Testud dans Sagan est porteur d' émotion. Elle l'incarne véritablement. L'imitation laisse place à une intégration et l'on voit Françoise Sagan qui ressemble à Sylvie Testud ou bien Sylvie Testud qui ressemble à Sagan mais au final, cela donne un personnage qui existe et qui ne doit pas être si éloigné de ça de la Sagan. Comme Tchouang-tseu, on ne sait plus trop, après avoir rêvé d'un papillon, si nous sommes Tchouang-tseu ayant rêvé qu'il était papillon ou un papillon ayant rêvé qu'il était Tchouang-tseu. Sylvie Testud dit que Sagan lui a beaucoup apporté et ça se voit ; elle ne lui apportera probablement pas un oscar mais lui laissera beaucoup plus en bagages pour ses rôles à venir. Et puis il y a le film. Vraiment pas mal, rythmé, se regardant avec plaisir... A croire que Diane Kurys s'est attachée à faire un film qui ressemblerait à un roman de Sagan et si elle n'y parvient pas toujours, les moments réussis y sont bien attachants. Et puis, il y a quelques jolis plans simples et beaux, simplement beaux. Le téléfilm rallongé et montré en deux parties perdra probablement ce joli rythme qui emballe l'histoire et la rend agréable à suivre. Bien sûr, l'auteur de ces lignes, s'il aime énormément la chanteuse Piaf, avait une réelle adoration pour Sagan même s'il l'avait un peu délaissée sur la fin. Sagan m'a littéralement appris à lire. Je crois bien que je n'aimais pas lire avant de tomber sur elle et j'ai lu tous ses premiers romans avec boulimie. En voyant le film, j'ai repensé à l'époque où j'habitais dans le septième arrondissement et où je vis Sagan débarquer pour commander une pizza dans ma pizzeria favorite où je dînais seul. Elle avait l'air seule et triste. Je n'ai pas osé lui parler. Je le regrette aujourd'hui. Au pire, elle m'aurait envoyé sur les roses, et alors, la belle affaire ! La peur de ce qui peut arriver est un frein débile. Sagan vivait le moment et elle avait bien raison. Certains critiques, un peu tièdes face au film, ce que je peux très bien comprendre d'ailleurs, ont dit que l'on avait envie de se jeter sur un livre de Sagan en sortant de la projection. Rien que pour ça, Sagan le film vaut le coup. Je ne me suis pas rué sur mes cd de Piaf après La môme. Pour moi, Sagan bat Piaf par K.O.