Slumdog

On ne peut pas dire que ça avait bien commencé avec Danny Boyle. Petite affiche sympa, promesse d'une jolie comédie comme je les aime "Petits meurtres entre amis" et.. oh oh horreur, détestation immédiate... sentiment d'avoir été lésé sur la marchandise, on voulait du léger, du détendant, de l'aérien et on tombe sur du glauque bien plombé comme on le déteste. Par la suite, "Trainspotting" enfoncera bien le clou de la déchéance nauséabonde. Vomissures, drogues et caniveaux... on retire l'échelle. Un ami m'avait tanné pour que je vois "Une vie moins ordinaire", petite comédie sympa et improbable avec Cameron Diaz et Ewan Mac Gregor. Mais, du mieux, vraiment du mieux !!! Que dire de "La plage" ? Rien, peut-être finalement !
"28 days later" offert par un ami australien en dvd a le charme des films fauchés qui fonctionnent même si à la ramasse du "Survivant" Charlton Heston créateur du personnage de "Je suis une légende" repris plus tard par Will Smith. Et puis arriva "Slumdog Millionaire" ! Et là, on se souvient que toute la merde que Boyle a pu nous faire avaler, il nous l'a fait avaler avec un certain talent. Et quand ce talent se met au service d'une histoire magique, ça le fait tellement que l'on pleure à la fin. Car il y, a tout dans ce film, de l'amour, de la poésie, du suspense, du lyrisme, de l'aventure, du polar, de la comédie, du mélo, des poursuites, bref, une réussite totale qui mérite évidemment largement tous ses oscars.
A la fin de ce film, on rentre chez soi plus heureux, plus intelligent, plus tout !!

Danny Boyle a, je l'espère, une nouvelle vie qui s'ouvre à lui, plus lumineuse et positive. Il a, de toute façon, avec ce film, oeuvré au mieux-être de l'humanité et, pour cela, qu'il soit remercié !!!

p.s : Mon ami Yves Sarda, cinéphile érudit, m'a fait remarquer que Charlton Heston n'est pas le créateur du personnage de "Je suis une légende" mais Vincent Price dans un film de 1964 "The last man on earth". Dont acte... Et merci à lui.